Comme la plupart de l’ouest, l’état est constitué d’un fort brassage de descendants obstinés, d’où découlent des valeurs américaines ; une vie autonome, une mentalité singulière et un esprit rebelle pour la liberté de vivre sans les diktats du pouvoir en place.

Ces farfelus étaient des anglais et autres immigrés qui couraient après “le rêve”, tiraient le gros lot dans les mines de cuivre, d’or et de pierres précieuses, dans les champs de coton et d’agrumes et sur les ranchs de bétail considérable.

Et aussi des indiens et des mexicains qui après avoir été repoussés aux réserves et à la frontière pendant les guerres, sont néanmoins revenus et ont réussi à faire perdurer la culture de leurs ancêtres.

AU NORD

La « nation » NAVAHO et leurs immenses monuments fascinants. Ce peuple et 20 autres tribus n’occupent plus que 27% de l’état qui leur appartenait entièrement jadis. Malgré tout, la richesse de leur patrimoine se voit, en continuant de se transmettre par leurs pow-wows et marchés, par leurs festivals et musées.  À ces événements et aussi sur leurs réserves, nous dégustons ce qu’ils ont apporté jusqu’au jour présent. Le Navaho Indian Frybread, un pain du blé, du lait en poudre et d’un agent levant, en forme de galette, frit dans l’huile. Il a été crée de la nécessité pendant The Long Walk, un déménagement obligé à pied de 480 km. Maintenant le pain est compté parmi leur nourriture traditionnelle. Avant cela, le pilier de leur aliment étaient les cultures des trois soeurs; du maïs, des haricots secs et des courges, bien résistants à la sécheresse du désert. L’élevage des chèvres et des moutons emmenés par les explorateurs et missionaires espagnoles a donné des recettes comme l’atoo’, un ragoût au côtelette d’agneau.

AU NORD

La fameuse Route 66, autour de laquelle vivaient toutes les bourgades du coin; KINGMAN, FLAGSTAFF, et WINSLOW entre autres. Commissionnée en 1926, elle était la première route trans-continentale goudronnée en Amérique, et par conséquent était surnommée “The Mother Road”, la route-mère. Pendant son âge d’or, des années 50 et 60, elle transportait des vacanciers dans leurs voitures classiques vers le temps chaud de l’ouest, d’où vient le road trip mythique. Ces années ont également popularisé des café-restaurants avec leur hamburgers, frites, milkshakes et donuts. Aujourd’hui la route est bordée avec des vestiges de cette époque révolue mais il va sans dire que “la bouffe” est toujours très répandue. Pourtant, il faut reconnaître qu’un hamburger n’est pas simplement qu’un hamburger. C’est-à-dire qu’il n’est pas partout pareil. Depuis quelques temps, les chefs relèvent ce plat avec des produits de qualité et un assortiment des condiments uniques du sud-ouest; une mayonnaise au chipotle, des frais piments grillés ou une sauce salsa aux avocats.

AU CENTRE

La métropole de PHOENIX, sixième plus grande ville des USA et sa banlieue, découpée en 23 villes plus petites.  Érigée pour profiter d’un temps ensoleillé pendant plus de 300 jours par an, elle accueille les visiteurs du monde entier cherchant un grand dépaysement à travers les road trips aux quatre coins de l’état. Depuis son début, Phoenix a toujours eu une population d’au moins 50% mexicaine et ces racines se montrent surtout dans la cuisine. Étant un amalgame de tribus d’Amérindiens indigènes et d’espagnols conquérants, les uns ont mis à notre disposition le maïs, les piments, les haricots noirs, l’avocat, la patate douce, les tomates, le cacao et la vanille. Les autres, des animaux domestiqués tel que le porc, le boeuf, et le poulet, ainsi que le sucre, le lait et ses dérivés, le blé, le riz et les agrumes. De cette fusion naissent la cuisine mexicaine, d’où vient les tamales, le cochinita pibil, le molé, l’adobo, le chilaquiles, le chiles en nogada, le guacamole, les enchiladas et les tacos pour n’en citer que quelques-uns.

AU CENTRE

La soeur de Phoenix, SCOTTSDALE, s’est surnommée la ville le plus Far West de l’ouest. Fondé en 1888 pour sa forte potentialité agricole des agrumes et du coton, pendant les années 20, elle s’est rapidement transformée en destination touristique. Elle rend toujours hommage à son premier image “western” avec ses activités annuels de la culture de cow-boy mais son identité moderne est plutôt celle de multiples hôtels étoilés, une scène artistique vibrante, shopping du luxe, et de nombreux chefs qui animent les lieux en attirant les gourmands de diverses horizons. La cuisine nouvelle américaine est le modèle parmi ses restaurateurs, qui est le mélange des techniques et goûts traditionnellement américains assimilé aux autres cuisines du monde. Cette innovation incessante crée une cuisine en évolution permanente.

AU CENTRE

Pour ceux qui cherchent la culture de cow-boy au quotidien, elle reste dans la petite ville juste au nord, à CAVE CREEK. Nichée entre l’étendue urbaine de Phoenix et un million hectares de desert sauvage, vous y trouverez toutes choses “country”, notamment des saloons avec leurs groupes de musique et danseurs en ligne, le rodéo local tous les vendredis soirs, et de nombreux sentiers afin d’experimenter la veille ouest comme il faut, à dos de cheval.

La cuisine d’un cowboy consistait de tous ce qui ont pu être conservé pour le voyage

La cuisine moderne de la veille ouest consiste du steak, des pommes de terres, des biscuits salés,

AU SUD

Le désert de Sonora, un habitat rude mais vivant, se composant de plus de 200 espèces animales et 600 variétés de plantes grasses.  Aujourd’hui 54% de ces vastes étendues sont pris en charge par le gouvernement pour la préservation des ruines de sites anciens ainsi que de la faune et la flore riche et unique. TUSCON, la ville principale de la région, est la seule des États-Unis d’être designée une ville UNESCO de gastronomie pour ses efforts impressionants vers la conservation de son alimentation traditionnelle; l’art de chercher de la nourriture au sauvage. Des cosses de mesquite, des bourgeons cholla, des jeunes feuilles et fruits des cactus, des baies chiltepines des arbustes … en tous plus que 120 plantes comestibles qui peuvent se procurer en balade. En favorisant ces ingredients anciens, les chefs rendent hommage aux premiers habitants tout en intriguant ceux qui sont curieux à table.